Je sais que tu meurs en silence,
Toi enfant de la guerre,
Toi l’enfant sans enfance,
Petit ange de la terre !
Je sais que la terre te protège,
Et que le ciel te recouvre,
Tes larmes demeurent sèches,
Et ton cœur bat et souffre !
Je sais que ta voix est brulante,
Et ton regard est profond,
Ô cette âme toujours frissonnante,
Sous l’orage et le vent !
Je sais qu’ils t’ont rendu orphelin,
Dés le début de ton âge,
Seul perdu plutot dans ton chemin,
Comme l’aveugle qui voyage !